"Les jeunes ont besoin de bouger"

 Grace à l'association « Parapangue », huit jeunes de Bras Mouton à Saint-Leu découvrent le parapente et apprennent même à devenir des « pilotes autonomes ». Pendant ce temps, par le biais de l'opération « Ville vie vacances », du franc-ball est proposé à ces marmailles de Corbeil à la Saline. Deux moyens d'offrir des vacances actives à ces jeunes issus de quartiers défavorisés.
 
 Huit jeunes de Bras-Mouton ont été retenus pour ce premier stage de pilote. Un autre module devrait réunir autant d'adolescents dans les prochains mois.  Après des cours théoriques, place à la pratique. Les jeunes ont pu découvrir le vol libre.
 Ils ont tous entre 14 et 15 ans et fréquentent le collège de la Pointe-des-Châteaux à Saint-Leu. Autre point commun entre ces jeunes Saint-Leusiens, ils sont tous issus du quartier de Bras-Mouton. Depuis la semaine dernière, une même passion les unit : le parapente. Après trois jours d'apprentissage théorique, ils ont pu faire « le grand saut », voler des colimaçons jusqu'au bord de mer de Saint-Leu. Inutile de préciser que la réaction a été unanime : « c'est super ». « Régulièrement ces jeunes voient passer des parapentes au-dessus de leurs têtes sans pouvoir les imiter. On leur a donné la possibilité  de connaître les sensations du vol libre », explique Aulet, président de l'association « Parapangue », initiatrice du projet.Dans le cadre d'un contrat éducatif local liant la municipalité, l'Education nationale, l'Association et la Jeunesse et sports, il est en effet prévu de former des jeunes à la pratique du parapente. L'objectif final étant d'en faire des pilotes autonomes.« Nous avons lancé un appel à candidatures dans le collège. 32 jeunes ont répondu. On en a retenu que huit, trois filles et cinq garçons », explique le président de « Parapangue » avouant que la situation sociale des jeunes a beaucoup  pesé dans la balance. « Sans ce type d'opération, ces adolescents ne pourraient jamais voler », poursuit-il. Encadrés par deux moniteurs fédéraux et un brevet d'Etat, les huit « apprentis parapentistes » ont eu une première approche de la « voile » en décembre dernier. Et depuis mercredi dernier, des cours plus théoriques leur sont donnés sur la pente école de Bellemène ? « Ils ont appris à gonfler la voile, à décoller, à atterrir » Des leçons qu'ils ont pu mettre en pratique tôt mardi matin sous le regard des formateurs. « C'est la première fois qu'on forme au pilotage. Pour cela, on a dû investir dans du matériel  qui reste à la disposition des jeunes une foisqu'ils auront eu leur certificat de pilote. C'est aussi l'intérêt de cette formation », signale encore Aulet. C'est dans ce but aussi que la Jeunesse et sports a accepté de financer en presque totalité (73 000F sur les 100 000 F que coûte le stage) la formation. Le stage qui a débuté donc par une journée en décembre n'est pas près de s'achever. Mardi, après leur premier vol, les « stagiaires » ont dû plancher sur les cours d'aérologie, les techniques de vol Bref apprendre à connaître leur environnement. Choses tout aussi vitales dans la pratique du parapente. J.F.

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